On appelle Nécrophobie la peur des cadavres et Thanatophobie la peur de la mort. Tout le monde a plus ou moins peur de mourir, mais lorsque cette peur est envahissante et empêche de vivre son quotidien normalement, il peut être souhaitable de traiter ce trouble pour arriver à vivre plus sereinement. La question est toujours de savoir à quel moment traiter ce « trouble », et la réponse est toujours : lorsque l’angoisse/la peur paralysent la vie de la personne et l’empêche de vivre « normalement ». L’angoisse et la peur de la mort envahissant différents domaines de la vie peuvent être reliées à des mémoires traumatiques, des expériences douloureuses vécues plus tôt qui ont laissé une mémoire angoissante ou terrorisante autour du thème de la mort.

Certains ont peur de la mort dans son ensemble, d’autres ont peur de mourir subitement, d’autres de souffrir avant de mourir, d’autres ont peur de l’après mort avec l’idée d’un enfer. Ces peurs peuvent entrainer des somatisations, comme des douleurs, de l’insomnie, des sentiments d’abandon intense, et agissent sur la vie d’une personne. La peur de la mort est sûrement à l’origine de beaucoup de nos peurs qui nous bloquent dans notre développement. La peur de mourir ne manifeste-t-elle pas, au fond, une peur de vivre ?

Dès la naissance, la mort fait partie de la vie, et nous avons tous conscience que tout le monde va mourir parce que, s’il existe bien une seule certitude dans la vie, c’est bien celle-là. Et pourtant, s'il y a un sujet peu abordé, souvent tabou, c'est bien celui-ci. Essayez de parler de la mort avec quelqu’un… « Ne parle pas de malheur ! ».

Alors que, dans certaines cultures comme au Tibet, les enfants « apprennent la mort » depuis toujours, ils prient pour les défunts dès leur plus jeune âge et la mort est un phénomène naturel. La peur de la mort nous rattrape quand on y est confronté, et parfois c’est l’urgence de la situation qui nous impose d’y être confronté (un proche à l’hôpital ou soi-même). Comment alléger la peine à l’idée que nous perdrons un être cher ou que nous quitterons ce monde un jour ?

Certaines philosophies et certaines religions proposent, pour bien vivre, de se libérer de la peur de la mort. D’abord et avant tout, se faire une représentation de la mort, plutôt que de chercher à la fuir et d’éviter d’y penser. L’évitement ne nous permet pas la libération.

C’est pourquoi, plutôt que d’éviter de parler de la mort, s’y intéresser nous permet d’apprivoiser le sujet, de se libérer de ces peurs et de vivre, enfin !